Quinze kilomètres trois
" Je les vois."
Tout d'abord je tiens à remercier mille fois Jeneen pour m'avoir prêté ce livre et pour sa patience car je garde ce livre depuis trop longtemps chez moi (oui vous pouvez huer j'ai honte). Mais rassurez-vous il va enfin pouvoir repartir car ma poste voisine va rouvrir aujourd'hui ô joie !
Allez lire le billet chez Jeneen ici.
L'histoire n'en est pas très gaie je vous l'accorde : un matin deux jeunes filles font quinze kilomètres trois à pied pour aller se jeter d'une falaise non loin de Calais. De ce fait malheureusement bien réel, l'auteur a fait un récit à plusieurs voix qui tentent de comprendre ce fameux geste. L'auteur, une prof, une camarade, un cousin, une lectrice, le paysage, tous nous permettent d'appréhender l'évènement sous des angles différents. J'ai notamment été frappée par l'enfermement que semblent ressentir les jeunes personnages, être obligé de rester "dans le coin" (même pas aller à Lille), de ne pas faire d'études. C'est quelque chose que j'ai pu observer indirectement par chez moi, ce côté rural qui peut être parfois un peu étouffant pour ceux qui n'ont pas les mêmes aspirations que tout le monde. C'est donc un livre qui m'a frappé par sa justesse. Pas d'émotions à rallonge, le livre ne dit que l'essentiel et ne s'appesantit pas sur les mots.
Pour l'écriture je vais reprendre les adjectifs de Jeneen : poétique, subtil, touchant.
La poésie est bien visible dans le passage commenté par le paysage :
" Je suis le ciel. Je flotte sur la lande, sur la mer. J'enlace le paysage. Je protège la fin du monde. J'ai l'humeur changeante, j'aime les déluges, j'aime le calme."
Je vous laisse avec cette vidéo où l'auteur nous présente elle-même le livre :